Le secteur de l’Enfance aux abois

Les fédérations d’employeurs et les organisations syndicales du secteur de l’enfance s’uniront le 1^er avril afin de tirer ensemble la sonnette d’alarme. Alors qu’il est déjà impacté de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire, le secteur de l’Enfance risque, plus que jamais, de connaître une crise majeure dans les prochaines années faute de voir les promesses tenues.
 
Lors de cette conférence de presse, les intervenants du jour vous éclaireront sur la situation du secteur de l’Enfance, dont le rôle essentiel a été une nouvelle fois démontré lors des différentes vagues de l’épidémie de COVID-19, traverse une crise sans précédent. Ce secteur, laissé hors des projecteurs depuis le début de la crise, est à bout.
 
Au manque de soutien, notamment au niveau financier, s’ajoutent des inquiétudes quant à l’avenir de la réforme des milieux d’accueil (crèches et accueillantes à domicile) votée par la précédente majorité après des années de concertation avec le secteur.
 
Le secteur de l’Accueil Temps Libre (ATL : à savoir accueil extrascolaire, écoles des devoirs et centres de vacances), qui assure l’accueil des enfants en âge d’aller à l’école maternelle et primaire avant et après l’école, le mercredi après-midi, les week-ends et pendant les jours de congés, s’était entendu promettre une réforme majeure visant à la reconnaissance et au refinancement de ce secteur largement méconnu et sous-financé.
 
Aujourd’hui, toutes ces promesses, qui avaient pourtant été confirmées dans la déclaration de politique communautaire, sont menacées à l’occasion de la négociation du contrat de gestion de l’ONE, en phase d’être adopté pour la période 2021-2025 sans aucune concertation sectorielle à ce jour.
 
Selon les informations dont disposent les partenaires sociaux, les budgets prévus pour la politique d’accueil de l’enfant seraient largement revus à la baisse. Tant la réforme des milieux d’accueil que celle de l’ATL sont en danger.
 
Les partenaires sociaux tirent la sonnette d’alarme quant à cette situation qui risque, faute d’investissement par les pouvoirs publics, de laisser le champ libre aux structures commerciales.